Accueil >Enseignement >L’équipe pédagogique > Entretien avec Madame Mallet : Un au revoir Émouvant au LPO Gustave Eiffel (…)
Journaliste : Bonjour Madame Mallet. Tout d’abord, pouvez-vous partager avec nous vos premières impressions à l’approche de votre mutation en Nouvelle-Calédonie ?
Madame Mallet : Bonjour. Bien sûr. J’ai ressenti de la joie et de l’excitation face à la nouveauté de ce territoire, c’est une mutation réfléchie. C’est une aventure que j’aborde avec enthousiasme.
Journaliste : Vous avez évoqué des événements tristes et violents, pourriez-vous préciser s’ils étaient liés à votre expérience au lycée Gustave Eiffel de Mayotte ?
Madame Mallet : Non, ces événements n’étaient pas seulement liées à l’établissement mais aussi à l’extérieur ., mais ils ont influencé mon quotidien. Malgré cela, j’ai choisi de me concentrer sur les aspects constructifs de mon séjour ici.
Journaliste : Parlons de votre approche pédagogique. Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière dont vous avez enseigné les lettres et l’histoire au LPO Gustave Eiffel ?
Madame Mallet : Mon approche est basée sur une pédagogie active, débutant par l’oral et s’appuyant sur les représentations des élèves. J’essaie d’impliquer un maximum d’élèves à travers l’écriture ou l’oral. La pédagogie du projet a été essentielle pour donner du sens aux matières générales, motivant les élèves à s’investir dans leur projet professionnel.
Journaliste : Quels ont été les défis particuliers que vous avez relevés à Mayotte dans le cadre de votre enseignement ?
Madame Mallet : Le défi était double. Il fallait créer un climat serein pour que les élèves se sentent en confiance, tout en travaillant avec un niveau relativement faible. Les stratégies du contournement ont été essentielles pour faire progresser les élèves.
Journaliste : Vous avez mentionné la classe de MV aux examens de bac 2023. Pouvez-vous partager un défi spécifique que vous avez relevé avec cette classe ?
Madame Mallet : Le défi était de maintenir une constance dans mes attentes et exigences pendant trois ou quatre ans. Mon objectif était de faire d’eux des jeunes adultes responsables et conscients de leurs capacités, et le succès de la classe aux examens en 2023 a été une belle réussite.
Journaliste : Quelles sont vos motivations principales pour cette mutation en Nouvelle-Calédonie ?
Madame Mallet : Je quitte Mayotte principalement en raison des problèmes de l’île, tels que le manque d’eau, la violence et l’insécurité. Ces problèmes ont affecté mon quotidien et ont rendu difficile la poursuite de ma mission ici.
Journaliste : Avez-vous un message à transmettre à vos collègues et aux élèves du lycée Gustave Eiffel ?
Madame Mallet : Mes collègues vont me manquer, nous avons partagé des situations inédites et j’ai rencontré des personnes professionnelles. Les élèves sont attachants et courageux, et ils vont aussi beaucoup me manquer. Mon conseil serait de respecter les élèves, d’être exigeant mais juste, d’éviter la démagogie, et de les faire voyager et rêver.
Journaliste : Gustave Eiffel et vous, une relation particulière ?
Madame Mallet : Oui, cela a impliqué beaucoup de remises en question et la découverte de ma capacité à gérer des situations de stress intense.
Journaliste : Pour conclure, quels souvenirs gardez-vous de vos deux séjours à Mayotte ?
Madame Mallet : Les élèves m’ont marquée par leur adhésion, leur gentillesse et leur respect. La classe de la promotion 2019-2023 MV1 restera mon plus beau souvenir, avec des échanges enrichissants, des fous rires et une confiance partagée pendant leurs trois années de cursus.
Madame Mallet, nous vous remercions pour ces années passées au LPO Gustave Eiffel de Mayotte et vous souhaitons le meilleur pour votre nouvelle aventure en Nouvelle-Calédonie.
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